C’est au Moyen âge que l’agroforesterie fait son apparition dans nos régions. Les paysans intégraient des arbres fruitiers dans des cultures de céréales car ceux-ci échappaient à la dîme imposée à l’époque. L’émergence, pour des raisons fiscales, de cette association écologique a permis l’apparition de nouvelles approches agricoles agronomiquement intéressantes.

Depuis lors, de nombreuses études et témoignages ont confirmé les avantages environnementaux et économiques pouvant être apportés par l’intégration de structure ligneuse dans une exploitation agricole. En résumé, la réintégration de diversité dans l’écosystème agricole est un moyen de diminuer l’impact environnemental et climatique de la filière tout en améliorant la résilience du secteur face aux changements futurs.

Face à ce constat, les pouvoirs publics ont décidé d’accorder une aide financière à tout agriculteur désireux d’intégrer ce type d’association dans son exploitation. Un subside à la plantation (i.e. arrêté wallon AGW 8/09/2016) et à l’entretien (i.e. Cadre des MAEC) existe afin de compenser partiellement les coûts directs et indirects associés à cette technique.

Le choix des arbres s’effectuera en fonction de l’arrangement spatial des éléments arborés au sein de la parcelle et de leur vocation (Production de bois d’œuvre, arbres mellifères, brise-vent, délimitation de parcelles …). Par conséquent, en plus des impacts positifs communs à tout projet agroforestier (i.e. amélioration de la biodiversité, renforcement de la structure du sol, séquestration de carbone …), d’autres avantages plus spécifiques dépendront de la structure implantée.

Le Centre des Technologies Agronomiques de Strée a décidé d’intégrer, en collaboration avec l’asbl AWAF (https://awafinfo.wixsite.com/awaf), une série de structures agroforestières telles que des haies vives, un pré-verger hautes tiges, des alignements d’arbres nobles et un taillis linéaire à courte rotation.