Life-Dairyclim
On observe, depuis la révolution industrielle, une variation croissante des concentrations en gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Cette augmentation significative et les perturbations qui en découlent sont pour la première fois d’origine anthropique. À la suite d’une prise de conscience de l’urgence de la situation, une convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique (CCNUCC) est ratifiée par 154 états en 1992.
La CCNUCC est la première tentative, dans le cadre de l’ONU, de mieux comprendre ce qu’est le changement climatique et comment y remédier. Depuis lors, une série de traités ont été ratifiés afin de définir et d’adapter les objectifs climatiques.
Les principaux secteurs émetteurs de gaz à effet de serre sont l’approvisionnement énergétique, l’industrie, le déboisement, l’agriculture, le transport, le bâtiment et les déchets. Concernant le secteur agricole, celui-ci est généralement considéré comme responsable de la production d’approximativement 14 % des gaz à effet de serre (GES) d’origine anthropique. Le principal gaz émis est le méthane (50 % des émissions totales) lors de la fermentation ruminale. Le Pouvoir de Réchauffement Globale (i.e. PRG) de ce gaz est 25 fois supérieur à celui du dioxyde de carbone. Il est donc crucial d’adapter les pratiques agricoles, et plus particulièrement d’élevages, afin de répondre aux objectifs climatiques fixés.
Face à ce constat, le projet européen d’atténuation des changements climatiques Life-Dairyclim débute le 1er octobre 2015 pour une période de 4 ans dans trois pays différents (i.e. la Belgique, le Luxembourg et le Danemark). Les partenaires belges sont l’Université de Liège, le Centre des Technologies Agronomiques de Strée et l’entreprise Dumoulin.
L’objectif principal du projet est de répondre à la question suivante : comment est-il possible de diminuer l’impact climatique d’une production laitière, tout en permettant de maintenir la sécurité alimentaire et la viabilité économique de l’entreprise ? Pour ce faire, le projet tente de répondre à cette question suivant deux approches. Premièrement, en déterminant l’influence potentielle du régime alimentaire des bovins sur la quantité de méthane émis par éructation. Deuxièmement, en promouvant la gestion par pâturage des prairies permanentes considérées comme un puits de carbone non négligeable.
Des informations supplémentaires sont disponibles sur le site dédié au projet (http://labos.ulg.ac.be/dairyclim/) ou sur ce site, rubrique infos utiles.