Face à l’augmentation démographique, de nombreuses questions se posent quant aux possibilités de productions alimentaires durables. Dans ce contexte, l’aquaculture intégrée ou aquaponie apparaît comme une technique de production de protéines animales (poisson) et de plantes comestibles appropriées aux enjeux actuels.

Cette technique s’inspire directement du fonctionnement des systèmes naturels. Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme (Traité élémentaire de chimie de Antoine Lavoisier 1789). Cette conception circulaire de production alimentaire limite donc les besoins en intrants normalement associés à une approche classique.

Un système aquaponique consiste en un circuit fermé connectant un élevage de poissons (aquaculture) et une culture de plantes hors-sols (hydroponie). Les résidus de digestion (i.e. fèces et urine), riche en azote sous forme d’ammoniaque, fournissent, après passage dans un biofiltre, l’azote nécessaire (sous forme de nitrate) au développement des plantes. L’assimilation des sels nutritifs par les végétaux fait office de filtre permettant de maintenir un environnement de qualité pour les poissons. De plus, cette association réduit drastiquement la consommation en eau et les rejets de polluants par recyclage des nutriments. Cette méthode de production permet donc de convertir les inconvénients de chacune des techniques en force pour fournir un moyen de production alimentaire plus durable.

Une collaboration entre l’asbl CERER-pisciculture, le Centre des Technologies Agronomiques, le GAL Pays des Condruses, le Centre de Formation et de Recherche en Aquaculture de l’ULiège et l’asbl Hortiforum a permis l’émergence d’un projet pilote de production aquaponique. Le projet est étalé sur une période de 3 ans (2017-2020).

L’objectif principal est d’effectuer un bilan des intrants et extrants énergétiques, alimentaires (nutriments) et économiques afin d’estimer la productivité, la durabilité environnementale et la viabilité financière de ce type d’infrastructure. Les produits (i.e. plantes et poissons) générés par le système seront écoulés localement au travers de circuits courts de distribution. Finalement, sur base des résultats obtenus, l’aquaponie pourrait être envisagée comme une voie de diversification des productions agricoles en milieu rural.

Des informations supplémentaires sont disponibles sur le site dédié au projet (http://www.cefra.ulg.ac.be/index.php/fr/cerer-pisciculture-asbl/) ou sur ce site, rubrique infos utiles